Epidémiologie des cancers : ALD ou PMSI?

On 1 février 2012, in cancer, PMSI, by HosMedis

Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire [BEH] du 31 janvier 2012 évalue la capacité respective de la base des Affections de Longue Durée [ALD] et des bases médico-administratives PMSI à mesurer et suivre l’épidémiologie des cancers en France. La couverture des registres [20% de la population française],  “jugée comme suffisante pour une surveillance nationale, ne permet pas d’évaluer les risques environnementaux locaux et d’apporter des réponses à “la question des inégalités sociales et territoriales de santé”.

La comparaison, sur l’année 2004, de ces deux bases aux registres montrent que la sensibilité du PMSI est supérieure à celle des ALD “pour repérer des cas de cancer incidents”, alors que l’ALD bénéficie d’une meilleure valeur prédictive positive, le PMSI identifiant un nombre de patients prévalents plus important que dans les registres [NDLR : les patients atteints de cancers secondaires sont-ils comptabilisés de la même manière dans les différentes bases?].

Si seules les ALD permettent de suivre les cancers traités en ambulatoire [majorité des mélanomes et des cancers de la prostate], la sous-déclaration  [non inscription en ALD pour des raisons de discrétion, de résolution rapide ou de prise en charge complète préexistante : CMU, mutuelle…] peut aboutir à une sous-estimation du nombre de cas.

De son côté, Le PMSI, étant par construction centré sur l’activité hospitalière, ne prend pas en compte la prise en charge ambulatoire des cancers et les “cancers  traités par radiothérapie dans les centres privés pour lesquels il n’existait pas de PMSI”. Il est également rappelé que la Classification Internationale des Maladies [CIM10], utilisée dans le PMSI, est moins précise que la Classification Internationale des Maladies appliquée à l’Oncologie [CIOM3] utilisée par les registres.

De nouveaux travaux sur les données PMSI, utilisant notamment une approche longitudinale rendue possible par le chaînage des patients, permettront de mieux différencier les cas prévalents des cas incidents.

Lien : Bulletin-épidemiologique-hebdomadaire / BEH-n-5-6-2012

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