PMSI : nouveaux outils pharmaco-épidémiologiques

On 2 janvier 2012, in PMSI, T2A, by HosMedis

Même si le PMSI est avant tout un outil médico-économique conçu pour suivre l’activité des établissements de santé et calculer leurs ressources, la nouvelle campagne tarifaire et budgétaire 2012, publiée par l’ATIH le 28 décembre 2011, ouvre néanmoins la voie à de nouvelles analyses pharmaco-épidémiologiques.

Dans un objectif de connaissance de l’activité”, les établissements de santé MCO, HAD et SSR  devront, dès l’année prochaine, enregistrer “les médicaments sous autorisation temporaire d’utilisation [ATU].” Les établissements MCO devront également enregistrer “les médicaments thrombolytiques utilisés dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.”

Parmi les nouveautés, on peut également citer l’apparition d’un nouveau code d’unité médicale permettant d’améliorer l’identification des structures de prise en charge de la douleur chronique, le codage de toutes les maladies prises en charge en soins palliatifs [Ex: AVC], la codification des actes réalisés au cours du transport par le SMUR dans la première unité médicale d’hospitalisation, la refonte des GHM concernant l’obstétrique et la néonatalogie ainsi que l’apparitition d’une nouvelle nomenclature des actes utilisés dans les structures SSR : le Catalogue Spécifique des Actes de Rééducation et de Réadaptation [CSARR].

L’ensemble des modifications est applicable au 1er mars 2012.

Mis en place par la CNAM en 2010, le Programme d’Accompagnement au Retour à Domicile [PRADO] devrait être généralisé à l’ensemble des maternités dès 2012. Le programme prévoit un accompagnement par des sages-femmes libérales, et à domicile, des femmes ayant accouché et acceptant de partir plus tôt de la maternité. Seules seraient concernées les femmes volontaires n’ayant pas eu de complications, c’est à dire ayant accouché par voie basse d’un enfant à terme.

Cette proposition de la CNAM est basé sur le fait que la durée moyenne de séjour à la maternité [4,5 jours] est supérieure de moitié à celle des pays de l’OCDE [3,1 jours] et que cette durée ne cesse de diminuer.

La réalité est aussi que les maternités, rémunérées au forfait dans la cadre de la T2A, ont tendance à diminuer la durée du séjour tout en favorisant les hospitalisations à domicile. La solution de la CNAM, dans le cadre du PRADO, est de promouvoir l’intervention moins coûteuse de sages-femmes libérales au domicile de l’accouchée.

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